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J’ENSEIGNE EN NOUVELLE ORTHOGRAPHE


J’ENSEIGNE EN NOUVELLE ORTHOGRAPHE



Comme énormément de mes collègues de primaire (et la plupart des profs ), j’écris en nouvelle orthographe et je l’enseigne, depuis 2018. 

Chaque année, davantage de manuels paraissent en nouvelle orthographe. Cela passe quasiment inaperçu tant ces rectifications sont légères, très loin de l’hystérie collective qui s’est emparée des réseaux sociaux ces jours-ci. 

Les programmes de l’école et du collège précisaient, de 2007 à 2018, que l’orthographe révisée était la référence. Par orthographe révisée, on entend l’application des rectifications de l’orthographe, publiées au Journal Officiel en 1990 et disponibles ici sur le site de l’Académie Française : clic. Ce blog est écrit en nouvelle orthographe, depuis 2008, et, soyez honnête, est-ce qu’il vous pique les yeux ? Est-ce que la langue française vous semble défigurée ? 

Alors, on respire un coup, on ne se laisse pas manipuler par les médias lanceurs de psychodrames, et on se documente avant de faire une crise d’hystérie… (et ensuite on passe à autre chose parce qu’il y a bien d’autres dossiers plus importants concernant l’orthographe de nos élèves que ces quelques millepattes sur leur nénufar). 

À l’IUFM, j’ai eu un professeur de français qui nous a expliqué les raisons de ces rectifications. J’ai compris qu’il ne s’agissait pas de simplifier, ni de niveler par le bas, mais seulement de faire vivre notre langue, comme l’ont fait les académiciens durant les siècles passés. 

En effet, au cours des siècles, l’orthographe française n’a cessé d’évoluer. Par exemple, y a-t-il encore un seul enseignant qui écrirait : En sortant de la chosrale du collége, les enfans sont allés rue du Roy pour veoir leur grand’mère et lui ont donné un poëme. Non, n’est-ce pas ? 
Si vous n’écrivez plus le français ainsi, c’est parce que l’Académie française a, une fois ou deux par siècle, proposé un « toilettage » de la langue et que les instituteurs de nos grands-parents ont accepté de les appliquer. Ils ont accepté d’écrire désormais voir et non veoir (clic), de remplacer l’apostrophe de grand’mère par un trait d’union (1932), d’abandonner ce joli tréma sur poëme (1878), de changer l’accent aigu de collége (1878) en accent grave, d’écrire enfants et non enfans (1835)… 

Aujourd’hui, depuis les rectifications de l’orthographe de 1990, l’Académie française* nous demande : – d’écrire assoir et non plus asseoir (comme on écrit aujourd’hui voir au lieu de l’ancien veoir) – d’écrire évènement et non plus événement (comme on écrit collège au lieu de l’ancien collége [1878]) … Certains profs prétextent que ces règles sont peu employées. 

Cela justifierait, selon eux, qu’ils ne les enseignent pas. Première chose : ce n’est pas vrai. Vous utilisez au quotidien l’orthographe rectifiée sans même le savoir. La preuve, ce test du Figaro (qu’on ne peut guère soupçonner de complaisance à l’égard de ces rectifications) dans lequel les lecteurs devaient choisir entre deux graphies pour une dizaine de mots. À la fin du test, le site indiquait s’ils avaient utilisé en majorité l’orthographe traditionnelle ou l’orthographe rectifiée. Les résultats sont clairs : même les lecteurs du Figaro utilisent, généralement sans le savoir, en majorité les nouvelles règles.

NOUVELLE ORTHOGRAPHE

J’ENSEIGNE EN NOUVELLE ORTHOGRAPHE


J’ENSEIGNE EN NOUVELLE ORTHOGRAPHE



Comme énormément de mes collègues de primaire (et la plupart des profs ), j’écris en nouvelle orthographe et je l’enseigne, depuis 2018. 

Chaque année, davantage de manuels paraissent en nouvelle orthographe. Cela passe quasiment inaperçu tant ces rectifications sont légères, très loin de l’hystérie collective qui s’est emparée des réseaux sociaux ces jours-ci. 

Les programmes de l’école et du collège précisaient, de 2007 à 2018, que l’orthographe révisée était la référence. Par orthographe révisée, on entend l’application des rectifications de l’orthographe, publiées au Journal Officiel en 1990 et disponibles ici sur le site de l’Académie Française : clic. Ce blog est écrit en nouvelle orthographe, depuis 2008, et, soyez honnête, est-ce qu’il vous pique les yeux ? Est-ce que la langue française vous semble défigurée ? 

Alors, on respire un coup, on ne se laisse pas manipuler par les médias lanceurs de psychodrames, et on se documente avant de faire une crise d’hystérie… (et ensuite on passe à autre chose parce qu’il y a bien d’autres dossiers plus importants concernant l’orthographe de nos élèves que ces quelques millepattes sur leur nénufar). 

À l’IUFM, j’ai eu un professeur de français qui nous a expliqué les raisons de ces rectifications. J’ai compris qu’il ne s’agissait pas de simplifier, ni de niveler par le bas, mais seulement de faire vivre notre langue, comme l’ont fait les académiciens durant les siècles passés. 

En effet, au cours des siècles, l’orthographe française n’a cessé d’évoluer. Par exemple, y a-t-il encore un seul enseignant qui écrirait : En sortant de la chosrale du collége, les enfans sont allés rue du Roy pour veoir leur grand’mère et lui ont donné un poëme. Non, n’est-ce pas ? 
Si vous n’écrivez plus le français ainsi, c’est parce que l’Académie française a, une fois ou deux par siècle, proposé un « toilettage » de la langue et que les instituteurs de nos grands-parents ont accepté de les appliquer. Ils ont accepté d’écrire désormais voir et non veoir (clic), de remplacer l’apostrophe de grand’mère par un trait d’union (1932), d’abandonner ce joli tréma sur poëme (1878), de changer l’accent aigu de collége (1878) en accent grave, d’écrire enfants et non enfans (1835)… 

Aujourd’hui, depuis les rectifications de l’orthographe de 1990, l’Académie française* nous demande : – d’écrire assoir et non plus asseoir (comme on écrit aujourd’hui voir au lieu de l’ancien veoir) – d’écrire évènement et non plus événement (comme on écrit collège au lieu de l’ancien collége [1878]) … Certains profs prétextent que ces règles sont peu employées. 

Cela justifierait, selon eux, qu’ils ne les enseignent pas. Première chose : ce n’est pas vrai. Vous utilisez au quotidien l’orthographe rectifiée sans même le savoir. La preuve, ce test du Figaro (qu’on ne peut guère soupçonner de complaisance à l’égard de ces rectifications) dans lequel les lecteurs devaient choisir entre deux graphies pour une dizaine de mots. À la fin du test, le site indiquait s’ils avaient utilisé en majorité l’orthographe traditionnelle ou l’orthographe rectifiée. Les résultats sont clairs : même les lecteurs du Figaro utilisent, généralement sans le savoir, en majorité les nouvelles règles.

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